A la suite de l’entrée en vigueur du deuxième confinement, des commentaires s’expriment sur les réseaux sociaux, sur notre site internet et par courrier pour contester le déroulement du débat public sur le projet de parc éolien au large de Dunkerque que portent les société EMD et RTE.

La Commission particulière en charge du débat est attentive à ces remarques et partage avec ceux qui les formulent le regret que les conditions sanitaires actuelles contraignent le dispositif de participation du public.  Elle apporte ici quelques précisions

 

 

A propos de la poursuite du débat en période d’état d’urgence sanitaire

La poursuite même du débat a été contestée. Mais il faut ici tenir compte d’une différence législative fondamentale entre ce second confinement et le premier : aucune suspension des délais administratifs n’a été prononcée alors que cela avait été le cas au printemps. Aucun des débats publics en cours ne peut être suspendu.

Le débat dunkerquois, qui de surcroît avait accompli plus de la moitié de son chemin au moment où le second confinement a été décidé, n’échappe pas à la règle.

Pour autant, la commission en charge du débat souscrit au point de vue, développé par ceux qui contestent sa poursuite, selon lequel un débat public ne peut se conduire par le seul recours aux outils numériques, même si ces outils ont un impact significatif : le site du débat avait reçu à mi-parcours 9 600 visites de la part de plus de 4 000 internautes. Nous avions à la même date 674 abonnés sur Facebook et 286 sur Twitter.

Les propositions faites pour la seconde partie s’attachent à diversifier les modalités pour continuer de donner à tous les meilleures chances de participer au débat.

  1. La durée du débat a été prolongée d’une semaine.
  2. Il reste possible à toute personne souhaitant faire part de son avis ou poser des questions, d’écrire pour ce faire à l’adresse du local du débat, 16 rue Thiers à Dunkerque. En complément, nous mettrons à disposition de tous des cartes préaffranchies.
  3. Nous proposons une séance finale au cours de laquelle diverses parties prenantes pourront prendre la parole et le public pourra intervenir.
  4. Une émission de télévision en direct sur la chaîne WEO aura lieu en décembre au cours de laquelle les téléspectateurs pourront intervenir par téléphone.
  5. Une émission de radio sur Delta FM dans un mode analogue est également prévue en décembre.

 

A propos de l’utilité du débat et de l’expression du public

Des commentaires considèrent le temps de parole donné aux habitants insuffisant, voire nul pour ceux qui jugent le débat inutile – tout serait joué d’avance.

La Commission n’a cessé de rappeler au fil des séances ce qui a été affirmé par la Présidente de la CNDP lors de la réunion d’ouverture : l’opportunité du projet est en jeu. La question de savoir si ce projet, qui n’a reçu à ce stade aucune autorisation administrative, doit finalement être réalisé, reste posée. Des exemples récents d’abandon de projet après débat public en apportent la preuve.

Le débat public se tient à un stade antérieur aux études d’impact, suffisamment en amont du projet ; mais de nombreuses études existent, elles sont disponibles dans la bibliothèque du débat. Les réunions publiques déjà réalisées indiquent que d’autres études restent indispensables, et la commission en rendra compte.

D’un côté, pour débattre d’un projet, il faut le connaitre et le comprendre :  les présentations peuvent paraître longues mais un projet aussi complexe ne peut être exposé dans toutes ses dimensions sans un minimum d’explications de la part de l’État, des maîtres d’ouvrage et d’experts ou de parties prenantes.

De l’autre, pour que chaque personne qui souhaite s’exprimer puisse le faire, le temps accordé à chacun pris individuellement ne peut être que limité. Dans un débat public, personne ne représente à lui seul tous les autres, chaque voix compte.

En élaborant les adaptations qu’elle propose pour tenir compte du contexte sanitaire, la Commission redit son attachement à la qualité du débat public et aux principes qui le fondent : neutralité, transparence, argumentation, équité et inclusion.

Consultez la plateforme participative

 

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